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Les visiteurs étrangers qui se rendent au Burkina n'ont pas de souci particulier à avoir. Certaines règles élémentaires de sécurité et d'hygiène sont cependant primordiales à observer pour ne pas tomber malade et attraper des maladies graves.
L’eau : Surtout pas de panique !
Ne cédez pas aux alarmes des mauvais guides
touristiques. Excepté si vous avez des
enfants en bas âge, vous pouvez vous passer
de purifier l’eau que vous boirez au Burkina.
S'il s'agit d'eau courante (eau du robinet), sa
qualité bactérienne est très
acceptable et en boire un verre est moins dangereux
que de se fouiller dans le nez avec des doigts
sales. On n'est pas au Zaïre ! Si l’eau
sort d’un robinet, IL N’Y A AUCUN
RISQUE : si vous devez avoir la diarrhée,
vous l'aurez avec ou sans eau du robinet ! Vous
pouvez sans problème la boire même
si parfois elle peut avoir un aspect trouble.
Sachez que toutes les grandes villes disposent
d’eau courante de bonne qualité et
pour ceux qui ne l’ont pas à la maison,
il y a de nombreuses fontaines de distribution.
En dehors des localités équipées de l'eau courante, l'eau est généralement tirée d'un très profond forage. C'est d'ailleurs le problème du Faso : l'eau est très bonne car les nappes phréatiques sont nombreuses et de bonne qualité mais elles sont si profondes que chaque forage coûte très cher.
Photo à droite : une bouteille d'eau minérale Jirna au milieu de repas à Ouagadougou
La plupart des puits sont traités par les agents de l’hygiène publique et ils sont très sains. Il y a de toute façon une règle universelle : si les gens qui la boivent vous semblent en bonne santé, buvez-la sans problème. On n'a jamais vu quelqu'un tomber malade au Burkina avec l'eau du robinet ou celle d'un forage. Une exception néanmoins mais qui tombe sous le bon sens : en cas d’épidémie affirmée de choléra dans votre localité, ne buvez que des boissons fermées. Les personnes fragiles et enfants en bas âge pourront se procurer partout sur le territoire des bouteilles d'eau minérale issues des sources du pays.
MST : Le Burkina n'est pas seulement la
capitale du coton et du beurre de karité.
C'est aussi une des capitales des MST. Si la situation
du SIDA est moins préoccupante qu'en Côte
d'Ivoiwe, la maladie fait néanmoins des
dizaines de milliers de victimes et le taux de
prévalence du HIV est l'un des plus importants
du monde. En fonction des sources, le nombre de
personnes infectées par le HIV en 2010
dépasserait largement les 500.000 et une
ville comme Bobo-Dioulasso compterait 2 séropositifs
sur 10 habitants ! De plus, vu qu'aucune autopsie
n'est jamais faite au Burkina, on ne sait que
rarement de quoi est morte une personne (on préfère
d'ailleurs ne pas savoir). On entend donc chaque
jour des histoires du genre "il est mort
de fatigue", ou "elle est morte du hoquet"...
Photo à gauche : pancarte de sensibilisation
au péril du SIDA mise par une association
dans la ville de Léo.
"Le SIDA existe", une vérité
dont beaucoup de Burkinabè doutent puisque
personne ne semble jamais mourir du SIDA.
Les hépatites sont encore plus répandues et 4000 morts sont à déplorer chaque année en raison de la syphilis (chiffres OMS de 2002). Les mycoses génitales sont en outre aussi répandues que les mouches sur un marché aux poissons. Pour ces mycoses, l'utilisation du préservatif est évidemment vaine sauf à en enfiler également un sur les testicules. Sachez enfin que le préservatif, de par les risques de rupture et de par la porosité du derme testiculaire, n'empêche pas à 100% la transmission du SIDA et des autres MST. C'est d'ailleurs précisé en gros sur les paquets de capote. Seul le pape n'a pas le droit de le dire.
Voir
la page sur les stats du SIDA au Burkina
La nourriture : Dites-vous bien que des
germes qui existent en Afrique n’existent
pas en Europe (et vice-versa d'ailleurs). Que
vous mangiez donc un steak-frite dans un resto
de Ouagadougou ou un tô dans une famille
de Tiébélé, vous absorberez
ces germes une bonne fois pour toute. La tourista
ne va vous tuer ! Une amibiase ça fait
mal mais ça se soigne bien. Ne croyez surtout
pas que vous allez attraper toutes les maladies
du monde en mangeant un bon plat de riz. L’idéal
au contraire est de se plonger dans la sauce dès
le premier jour pour être immunisé
au plus vite. Méfiance néanmoins
quand vous voyez certains aliments et notamment
les viandes pas assez cuites et les laits crus.
Le risque parasitaire (ver solitaire teania, ascaris,
etc...) est exceptionnellement élevé
et des infections à salmonelles sont également
à redouter. Si manger dans les petits maquis
ou les restaurants de village ne présente
aucun danger (sauf en cas d'épidémie
de choléra, auquel cas vous en aurez entendu
parler), il faut proscrire tout repas dans les
gargottes situées dans les lieux de grand
passage (marchés et gares routières).
Photo à droite : une "fricassée" de porc grillé (prononcer le "c" de porc) vendue par une cuisinière en pleine brousse à l'occasion d'une manifestation traditionnelle. Ce type de plat servi en plein air avec de la viande mal cuite au milieu de la poussière et des passants et à éviter...
Les mycoses : L’Afrique est le paradis
des champignons. Les amateurs de cèpes
et de girolles seront déçus car
ils ne récolteront que des pieds d’athlètes
et autres plaies multicolores. En effet, la chaleur,
l’humidité et la transpiration sont
les vecteurs de ces maladies. Il est néanmoins
facile avec quelques précautions d’éviter
tout ça. Les pieds sont les plus touchés.
Si vous êtes en chaussures, mettez des chaussettes
de tennis en coton. Mais préférez
plutôt les sandales, les tongues et aussi
souvent que possible restez pieds nus pour les
faire sécher. Les plus fragiles pourront
emmener du talc à mettre dans les chaussures.
Le reste du corps peut également être
sujet aux mycoses : particulièrement les
zones de frottement et de sudation. Mesdemoiselles
amatrices de jolis dessous en nylon, préférez
le coton. Dans toutes les boutiques du Burkina
Faso on vend des savons antibactériens
de marque Pharmapur et Santex (attention à
ne pas les acheter en dehors des boutiques car
même les savons sont contrefaits au Nigéria
!). Ils sont efficaces pour nettoyer la peau et
prévenir les mycoses et infections. N’hésitez
pas en vous en servir à chaque douche même
s’il ne sent pas la violette des champs. Sachez enfin que toute relation sexuelle, même "protégée", a toutes les chances de vous transmettre des mycoses sur la marguerite.
Les animaux : Les animaux domestiques et
sauvages en Afrique sont porteurs d'un grand nombre
de germes et de parasites. Caresser un chien ou
un chat, manipuler un poulet ou sodomiser une
chèvre peut conduire à attraper
plusieurs maladies. En période de grippe
aviaire, il ne faut évidemment pas toucher
de volailles et si vous en consommez, prenez garde
à bien les faire cuire. Si vous adoptez
un chien ou un chat, il n'est pas superflu de
les faire vacciner et déparasiter règulièrement.
La
rage existe au Burkina Faso et en cas de morsure
il est vivement conseillé de se faire soi-même
vacciner contre la rage (vaccins disponibles à
Ouaga et Bobo). En brousse, évitez de toucher
aux animaux sauvages domestiqués (singes,
tortues, etc...) : les puces et les tiques parasitant
les animaux peuvent venir sur vous et vous transmettre
toutes sortes de maladies du moyen-âge.
Photo à gauche :
Un serpent tué par un passant à
Diébougou
A la campagne, mais également en ville, les serpents sont innombrables. Cobras et vipères font eux aussi de nombreux morts chaque année. Suivez les conseils des villageois pour éviter de vous faire mordre.
Voir aussi
la page sur les serpents du Burkina Faso
Insectes : Eviter de se faire piquer par
les moustiques est le meilleur moyen de ne pas
attraper les palu et autre fièvre jaune.
De toute façon même sans ces maladies,
dormir avec les moustiques est vraiment intenable.
Les bruits incessants des bourdonnements de ces
gentilles petites bêtes rendent fou ! L’idéal
est bien-sûr la moustiquaire. La plupart
des campements et des hôtels non équipés
de climatisation ont des moustiquaires. Tel n’est
pas le cas si vous partez dans des familles. Les
moustiquaires imprégnées coûtent
très cher en Europe (aux alentours de 75€
et au mieux 40€ chez Décathlon). Achetez-en
donc une au Burkina Faso. Vous en trouverez dans
toutes les grandes villes pour moins de 2500CFA
(3.75€). Hélas, il fait souvent très
chaud sous ces tentes de tissu et beaucoup finissent
par les enlever durant les périodes d’hivernage
alors que c’est le moment où les
moustiques sévissent le plus. Sachez qu'ils
vous piqueront même à travers un
pyjama et que le moindre morceau de chair qui
dépasse sera assailli ! Les repellents
sont parfois efficaces. Mais ils coûtent
souvent cher et, pire, vous rendent la peau poisseuse
! La meilleure protection est celle des serpentins
insecticides. Ils sont en vente dans toutes les
boutiques mais attention à ne choisir que
les Baygon et surtout pas ceux de marque chinoise,
peu efficaces et cancérigène (comme
généralement tout ce qui est fabriqué
en Chine). C'est hyper efficace. Vous l’allumez
le soir quelques minutes avant de vous coucher
dans votre chambre et il se diffuse tout au long
de la nuit. Vous ne poisserez pas comme avec le
repellent et vous ne crèverez pas de chaud
avec la moustiquaire. On trouve les serpentins
dans TOUTES les boutiques même dans les
plus petites localités villageoises. De
plus, le prix est intéressant. La spirale
coûte 75CFA (0,11€), et vous en utilisez
une par nuit (si la pièce est grande mettez-en
deux).
Photo à droite : une ruche d'abeilles a colonisé une cavité d'un baobab dans le village de Sela
En parlant des bêtes qui
piquent, méfiez-vous des mouches tsé-tsé
: 200 à 240 000 km2 sont infestés,
de la province du Kénédougou jusqu’au
parc national du W à la frontière
du Bénin et du Niger. Est également
concernée, toute la partie sud de Ouagadougou
intégrant la frontière de la Côte
d’Ivoiwe, du Ghana, du Togo et du Bénin,
et une partie de la frontière du Mali.
Même si les risques d'attraper la maladie
du sommeil sont quasiment nuls pour l'humain (il
faut se faire piquer des centaines de fois pour
l'attraper !), les piqûres sont désagréables.
Elles sont peu douloureuses (comme la piqûre
d'un taon) mais vous démangent pendant
de longs jours.
Dans la famille des mouches, les simulies sont
également dangereuses. Lorsque vous êtes
au bord d'un cours d'eau vous pouvez en effet
vous faire piquer par ces insectes. Si les chances
d'attraper le parasite de l'onchocercose sont
minces (cette maladie a rendu des dizaines de
milliers de Burkinabè aveugles ces 30 dernières
années), les morsures des mouches simulie
demeurent tout de même désagréables.
Dans les régions du nord du pays, secouez
vos vêtements et chaussures pour les débarrasser
d'éventuels scorpions. Leur piqûre
n'est que rarement mortelle mais elle est douloureuse.
Si vous dormez chez l'habitant, en particulier
à la campagne sur les literies "traditionnelles"
en coton, assurez-vous qu'il n'y a pas de punaises
de lit. Ces insectes hématophages provoquent,
en vous vampirisant, des boutons qui démangent
fortement pendant plus d'une semaine. Ils peuvent
en plus transmettre toutes sortes de maladies.
Enfin, plusieurs espèces de guêpes
africaines construisent leur nid sur les murs
des habitations. Ces guêpes sont peu aggressives
mais si elle vous piquent, vous vous en souviendrez
toute votre vie. Attention donc à ne pas
les agacer. En outre, le Burkina Faso est un pays
d'apiculteurs. Les ruches artificielles ou sauvages
sont nombreuses et les abeilles africaines peuvent
se réveler très agressives. Les
accidents sont nombreux.
Voir aussi
la page sur les serpents du Burkina Faso
Baignade : Plusieurs périls peuvent
vous guetter lors de vos baignades au Burkina
Faso. Ici, hélas, pas de danger de croiser
un requin puisque le pays n'a pas accès
à la mer. Mais des animaux tout aussi dangereux
vous guettent. Ainsi, si vous ne souhaitez pas
être attaqué par un crocodile ou
un hippopotame, demandez systématiquement
aux villageois si la baignade est sans risque.
La moindre petite mare peut en effet abriter un
croco et les hippopotames sont invisibles à
la surface durant de longues minutes.
Cependant, le principal danger de la baignade
dans les rivières et lacs du Burkina Faso
vient des nombreuses maladies parasitaires graves
présentes dans l'eau et transmises par
les insectes ou les gastéropodes voir par
la pénétration via les voies naturelles.
Onchocercose, bilharziose ou filarioses impressionnantes
sont autant de parasites ravageant l'organisme
dont des milliers de Burkinabè sont victimes
chaque année (souvent des enfants qui apprécient
de jouer dans l'eau).
Soleil et chaleur : Le Burkina Faso est
un pays chaud. Très chaud même à
certains moments et certains endroits. Entre avril
et mai, le pays reçoit toute la chaleur
de l’enfer avec des pointes approchant les
50°C à l'ombre. Les plus grosses chaleurs
se ressentent principalement dans la moitié
nord du pays. Souvent accompagnée d’un
vent sec, l’harmattan, cette canicule frippe
et dessèche tout ce qui passe sur son chemin.
Boire,
boire et boire absolument ! En cas de marche à
pieds ou de promenade en brousse prévoyez
d’emmener au moins 1 litre d’eau par
heure. Casquette, bob ou chapeau de paille sont
de rigueur et un dermophile indien pour vos lèvres
vous aidera à les garder souples. Petit
accessoire sympa et pas du tout superflu pour
les enfants et les vieilles peaux : quand le thermomètre
explose, un brumisateur d’eau fera l’effet
d’un extincteur sur un visage en feu. Malgré
tout, ces énormes chaleurs de saison sèche
sont paradoxalement supportables car l’air
est sec. Durant la saison des pluies, les températures
excèdent rarement les 32°C sur l’ensemble
du territoire mais l’humidité de
l’air dépassant les 98% rend les
jours et les nuits étouffants et moites.
Essayez de dormir dans des endroits aérés
tels que les cases traditionnelles en banco.
Photo à gauche :
les Burkinabè se couvrent souvent la tête
quand ils sont au soleil. L'étranger peu
habitué au climat caniculaire et très
ensoleillé doit lui aussi se protéger
la tête !
Voir
la page sur la trousse médicale idéale
à emmener
Voir
la page sur les statistiques de la santé
au Burkina Faso : tous les chiffres
Voir la page
sur les serpents du Burkina Faso
Voir la page
"formalités" pour connaître
les vaccins obligatoires ou conseillés