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Tengrela
et son lac font partie des attractions touristiques
habituelles et "officielles" (comprenez
celles où il faut casquer une taxe gouvernementale)
de la région Sud du Burkina Faso. Comme
la plupart des attractions "officielles"
l'intérêt de Tengrela est bel et
bien limité. Le grand lac n'est pas si
grand et les hippopotames n'y sont pas si nombreux.
Mais vous êtes assurés à 90%
d'en voir quelques uns sortir la tête de
l'eau.
A l'arrivée sur le site vous verrez l'habituel kiosque à péage où un planton cuit toute la journée comme dans un four en attendant les éventuels touristes.
Le prix de la visite indiqué sur le panneau d'entrée s'élève à 1000CFA (1,5€) pour les Nassarah et 500CFA (0.75€) pour les Noirs (appelés politiquement correctement "Étrangers" et "Nationaux"). Si vous optez une visite en pirogue, il vous faudra doubler le prix (quelle que soit votre couleur).
Ceci
dit, prendre une pirogue pour voir les hippopotames
à Tengrela vous donne l'air aussi ridicule
que ces Japonais qui visitent Marseille dans le
petit train sur roue qui sillonne la ville...
Mais à vous de voir. Dans tous les cas,
les hippopotames ne pourront vous être que
reconnaissant si vous ne venez pas leur casser
les couilles en pirogue...
Sans compter que ces petites embarcations à fond plat (photo à gauche) chavirent fréquemment, surtout si elle sont aidées en cela par un pachyderme furieux d'être dérangé par des touristes. Gageons que le fond du lac doit receler de nombreux appareils photos ayant fait le grand plongeon à la suite d'un chavirage inopiné.
Au bord du lac, sous les grands fromagers, un
mirador permet d'observer à l'ombre la
sortie des hippos
Comme
souvent au Burkina c'est autour de "l'attraction"
que l'on peut s'emerveiller des beautés
du pays. L'immense palmeraie que l'on traverse
pour arriver au village (photo à gauche)
rappelle qu'ici l'on aime le bandji (vin de palme)
et que l'essentiel du bois de charpente vient
de ce palmier rônier au bois imputrescible.
En fin de journée vous pourrez voir des villageois grimper sur ces arbres à la recherche des bouteilles qu'ils y ont laissé la veille pour que toute la journée durant elles se remplissent de la précieuse sève blanche qui une fois fermentée quelques heures donne un vin de palme très apprécié dans la région.
Le lac de Tengrela n'est pas très grand
mais il est célèbre !
Le village de Tengrela est lui-même très
paisible. Un vrai repos quand on a quitté
Bobo le matin même. Les habitations à
l'architecture locale si typique avec de magnifiques
greniers à céréales dans
toutes les cours (photo à gauche) invitent
à la promenade et à la discussions
avec les villageois (les vrais, ceux qui travaillent
pas les habituels rastafaraï qui gravitent
autour de tous les sites touristiques pour infliger
leur théories à la con à
des Toubabou assez stupides pour les écouter.
Discuter avec les villageois c'est approcher le
coeur même de cette région riche
de ses traditions et ses coutumes. Saluer les
vieux autour d'un verre de bandji (pour ceux qui
ne sont pas musulmans) c'est l'occasion d'apprendre
l'histoire du village et de son père fondateur
(les vieux connaissent toute la généalogie
des habitants de la localité).
Le
Lac de Tengrela est accessible dans la journée
depuis Bobo-Dioulasso (environ 100km dont 15km
de piste) dans le cadre d'une visite des principaux
site d'intérêt de la zone. Depuis
Banfora, la piste est celle qui va jusqu'à
Sindou. Le lac est quant à lui indiqué
un peu partout sur la route. Si vous êtes
avec votre propre véhicule (ce qui est
le plus probable car aucun transport en commun
n'effectue ce trajet exceptés quelques
pick-up suicidaires), n'hésitez pas à
demander aux villageois sur la route. Depuis Bobo-Dioulasso
comptez deux heures de trajet en roulant tranquillement.
Depuis Banfora, moins d'une heure suffit pour
parcourir la quinzaine de kilomètres de
piste qui mènent à Tengrela.
Photo à droite : la mosquée principale
du village de Tengrela
LES
HIPPOPOTAMES : ils sont innombrables dans tout
le pays et nombreux sont les lacs et rivières
où vous pouvez admirer ces gigantesques
animaux sans forcément payer la taxe gouvernementale
entouré de rastafaraï pseudo antiquaires
ou guide et moralisateur traitant l'étranger
de raciste s'il envoie chier ces parasites chevelus
fumeurs et dealers de chanvre. Non loin de Tengrela
par exemple, juste après les champs de
canne à sucre de Banfora sur la route de
Bobo, un lac pas du tout touristique accueille
quelques hippopotames que vous pourrez en toute
liberté venir admirer avec les cultivateurs
du coin qui seront heureux de vous aider à
les repérer (accès non loin de la
route des cascades de Karfiguéla). Dans
tous les cas, si l'unique objet de votre escapade
près de Banfora est de voir les hippos,
autant aller les voir dans des lieux où
vous serez tranquilles et eux aussi...
Un campement décrépi (photo à
droite) permettraient éventuellement à
ceux dont la voiture est tombée en panne
au village d'essayer de dormir en compagnie des
moustiques. Comme souvent hélas, l'initiative
de construire un campement touristique étaient
une idée sympathique. Mais le manque de
promotion touristique à l'échelle
nationale accompagnée par la propension
à vouloir faire casquer la moindre visite
d'un village que si ses habitants étaient
des animaux a contribué à miner
le tourisme dans cette région qui n'est
visitée aujourd'hui que par quelques "happy
fews" qui sont en mission pour l'ONU ou viennent
voir des amis et en profitent pour passer par
Tengrela. Les campements de brousse n'accueillant
presque pas de clients, ils tombent peu en peu
en ruine aggravant encore le phénomène...