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C'est un véritable problème de société au Sénégal comme dans l'ensemble de l'Afrique noire. Plusieurs types de prostitutions sont observables au Sénégal. D'une part les véritables "professionnelles", d'autre part certaines femmes en détresse sociale (mères célibataires, veuves pauvres, etc...) et enfin les filles pratiquant ce que l'on appelle le "mbaraan" qui n'est ni plus ni moins qu'une prostitution occasionnelle.
La prostitution «professionnelle» touche assez peu de femmes (leur nombre est évalué par différents organismes à moins de 8000 sur l'ensemble du territoire). Seule «consolation» pour ces femmes, elles exercent en boîte de nuit ou bar sordide mais ne font pas le trottoir. Il n'y a pas ou peu de proxénétisme au Sénégal mais certains bars glauques qui ont quelques chambres de passe dégueulasses mangent allégremment sur les honoraires des dames. Ces prostituées "professionnelles" sont titulaires d'une carte sanitaire et ont l'obligation d'un contrôle médical régulier (tous les 15 jours). Victimes de violence, nombreuses sont celles atteintes du SIDA. Le gouvernement, aidé par les ONG, essaye d'aider ces filles depuis plusieurs années en les obligeant à avoir une carte sanitaire régulièrement mise à jour après examen médical et test HIV.
Si les hommes sénégalais sont les principaux clients de ces prostituées, il est également à noter une augmentation de la prostitution dans les zones touristiques telles que Saly. Certains grands hôtels (de grandes chaînes internationales...) font fonctionner ouvertement leur night-club avec cette prostitution.
Un deuxième type de prostitution réside dans la misère de certaines femmes, particulièrement en ville. Pour un certain nombre de femmes pauvres, célibataires ou veuves avec ou sans enfants, la prostitution occasionnelle demeure le seul moyen de gagner un peu d'argent.
Enfin, le "mbaraan", phénomène montant au Sénégal voit de plus en plus de femmes ou de jeunes filles (souvent étudiantes) pratiquer une quasi-prostitution pour arrondir les fins de mois ou accéder à un mode de vie supérieur. A Dakar en particulier et dans l'ensemble du pays, une catégorie de jeunes filles échangent leurs charmes contre de petites sommes d'argent pour acheter des pacotilles, perruques et vêtements coûteux «à l'européenne». Le "mbaraan" consiste à avoir un ou plusieurs partenaires réguliers qui offrent de l'argent et des cadeaux. La multiplication des partenaires favorise évidemment les MST et en particulier le SIDA. C'est le cas notamment en zone rurale ou l'usage du préservatif reste marginal.
Il existe une prostitution masculine au Sénégal. Elle est concentrée à Dakar et dans les zones touristiques. L'homosexualité est un délit au Sénégal et est en théorie puni par la loi. Régulièrement, des faits divers paraissent dans la presse et relatent des affaires de moeurs de ce type. Si la majorité des clients des prostitués masculins sont des étrangers (Européens pour la plupart), certains Sénégalais font également partie de leur clientèle. Il est à noter pour finir une généralisation de la prostitution masculine zones touristiques envers des vieilles Européennes bien que cette forme de prostitution ait un objectif plus migratoire que financier (voir l'article venir en Europe).
Voir aussi la page sur le "mbaraan"
Voir aussi la page sur la mendicité au
Sénégal
& Marges, sexe et drogues à Dakar : ethnographie urbaine de Jean-François Werner. A Pikine, banlieue populaire de Dakar, l'explosion démographique urbaine et la profonde crise économique ont aggravé les problèmes sociaux : désintégration des familles, délinquance, prostitution, drogue. C'est dans ce cadre que l'auteur, ethnologue, explore l'espace de la marginalité urbaine, en étudiant les consommateurs de drogues illicites.
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