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C'est une réalité bien relative au Sénégal. En effet, comparé aux pays d'Amérique du Sud ou même d'Afrique équatoriale, le taux d'urbanisation assez faible (34% contre plus de 70% dans les pays développés et en Amérique latine) montre que le Sénégalais reste attaché à la campagne d'où il tire des revenus suffisants. Le relatif investissement du gouvernement depuis quelques années dans les infrastructures sanitaires et les services (eau, électricité, téléphone, poste ....) inverserait même plutôt la tendance. Mais ceux qui partent à la ville sont les forces vives du pays : jeunes étudiants et lycéens doivent aller dans les grandes villes pour étudier. Ils y restent souvent après.
En effet, les écoles rurales sont nombreuses
(6500 sur le territoire dont 5000 en zones rurales)
mais si les collèges sont également
courants (moins de 600 dont 250 en zones rurales),
les lycées eux sont plus rares (164 dont
seulement 13 en zones rurales). Les classes post-bac
ne sont qu'urbaines : deux universités,
Saint-Louis et Dakar, et quelques classes post-bac
privées de plus ou moins bonne qualité
dans une dizaine de villes. L'effort de l'état
dans ce domaine est cependant important : entre
1998 et 2004, 30 lycées et 163 collèges
ont été construits au Sénégal
!
Malgré cet exode des jeunes, il est néanmoins
très rare de voir des villages abandonnés
ou vidés de leur population. L'explosion
démographique des villes sénégalaises
(4200hab/km2 à Dakar) n'a pas donc vidé
l'immense vivier humain des campagnes malgré
des régions très peu peuplées
(moins de 10hab/km2 au Sénégal oriental).
Aujourd'hui, la région la plus touchée
par l'exode rural est très sûrement
la Casamance dont les villageois ont quitté
la campagne pour fuir les exactions des militaires
sénégalais et des indépendantistes.
Aujourd'hui près de 25% des Sénégalais
habitent dans Dakar et sa banlieue. L'agglomération
voit sa population augmenter chaque année
de 125.000 habitants et une partie non négligeable
de ce solde démographique vient de l'exode
rural. Alors que la densité démographique
du Sénégal est de 53 hab/km²,
Dakar compte près de 4200 habitants au
km² !
Heureusement, cet exode rural est peut-être
en train d'être inversé. La densité
et le faible coût des transports en commun
favorise les campagnes car l'habitant du petit
village reculé peut très bien se
rendre en ville pour quelques achats ou voir la
famille sans pour autant devoir y résider
plusieurs jours. L'état des routes tend
à s'améliorer et les travaux de
la nouvelle autoroute dont le premier tronçon
est déjà presque achevé (mai
2007) va profiter à la campagne plus qu'à
Dakar. En outre, l'avènement du téléphone
portable a permis aux villages de ne plus être
isolés, surtout en cas de problème
sanitaire. Alors qu'il pouvait falloir des heures
il y a dix ans pour joindre une localité
munie d'un téléphone et appeler
une ambulance ou un taxi, c'est l'affaire aujourd'hui
de quelques secondes.
Malgré tout, un certain nombre de «campagnards»
ont dû s'installer en ville ces dernières
années. Beaucoup ont commencé à
fuir au cours des grandes sécheresses des
années 80. Mais durant les premiers jours
de l'hivernage, ils retournent dans leur grande
majorité aider la famille dans les champs.
Chaque sinistre agricole voit cependant partir
des milliers de ruraux vers la ville : les criquets
pélerins en 2004, les pluies de janvier
2002, la sécheresse 2003, etc.... sont
autant de crises qui décident les paysans
à partir.
Voir la page sur l'architecture traditionnelle
au Sénégal.
Voir les chiffres de l'éducation au Sénégal
(2005) : nombre d'établissements, d'élèves
et d'enseignants par ville (format PDF)
Voir les cartes IRD sur les taux de croissance
en zone rurale par département à
deux périodes différentes : 1960-1988
et 1976-1988 (format PDF)
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